Le dopage
Sport sans dopage = Sport sans dommage.
Le dopage est la pratique consistant à absorber des substances ou à utiliser des actes médicaux définis arbitrairement par des organismes ad hoc afin d'augmenter ses capacités physiques ou mentales (hématocrite, battements du cœur, confiance en soi, etc.). Le terme anglais « doping » fut largement employé avant que le Comité du langage scientifique n'impose une francisation en 1958.
Le dopage n'existe pas qu'au niveau sportif. La prise de substances variées, dans le but d'accroître les performances est une pratique de plus en plus courante dans le milieu étudiant ou professionnel. On parle alors de « conduite dopante ».
Le dopage est une pratique ancienne. On considère que le dopage s'est professionnalisé et généralisé dans certains sports à la fin des années 1950 et au début des années 1960 avec l'arrivée des sympathicomimétiques, de produits à activité hormonale comme l'hormone de croissance, ou des corticoïdes.Les pratiques dopantes sont généralement complémentaires et associées les unes aux autres augmentant par la même occasion les risques et les inconnues quant aux effets à long terme du dopage sur la santé.
L'intérêt d'une masse musculaire plus importante semble évident : la puissance du sportif sera plus grande, ainsi que dans une certaine mesure sa résistance à l'effort.
Familles de produits permettant d'augmenter la masse musculaire :
- les stéroïdes anabolisants (exemple : la THG (tétrahydrogestrinone) produite par le laboratoire Balco) ;
- la créatine n'a aucun effet anabolisant ; elle n'est pas considérée comme un produit dopant, elle n'est pas interdite par les fédérations sportives, et est en vente libre dans les principaux pays européens, ainsi qu'aux États-Unis. Elle augmente la force musculaire de manière temporaire ; elle n'est pas stockée par les tissus musculaires et ne favorise donc pas l'augmentation de la masse musculaire ; souvent mise en avant par les sportifs elle s'avère être un « masquant médiatique » bien pratique pour dissimuler une prise d'anabolisants et justifier une augmentation suspecte de masse musculaire ;
- les hormones de croissance permettent d'optimiser le rapport poids/puissance musculaire en fonction des disciplines sportives (par exemple, un cycliste cherche à limiter sa prise de poids lors de prises répétés d'hormones de croissance) ;
- la grossesse aurait même été une méthode utilisée par certaines athlètes soviétiques et est-allemandes pour bénéficier du climat hormonal du début de grossesse. Ces jeunes sportives auraient ensuite subi une IVG après l'épreuve. En effet, en début de grossesse la masse sanguine augmente proportionnellement à la quantité globale d'hémoglobine et de plasma sanguin, ce qui aboutit à un meilleur transport d'oxygène par le sang sans modification de l'hématocrite. Les chercheurs [8] ont montré une augmentation de la volémie entre 40-50 % comparée aux femmes non enceintes. Ces auteurs relatent également une augmentation du volume de globules rouges qui cause une diminution d’hématocrite et d’hémoglobine qui peuvent entraîner à leur tours, une anémie de grossesse [9]; [10])[11].et [12], relatent des adaptations inspiratoires dont, des modifications du volume pulmonaire et des mécanismes inspiratoires causées par l’élargissement de l’utérus. Toutefois il n'existe aucune preuve formelle que cette pratique ait réellement existé.